généralités
Qu’est-ce que la conjugaison ?
- Le verbe est la seule catégorie de mots qui varie selon des personnes (représentées par des pronoms dans les tableaux de conjugaison) , mais aussi selon des temps et des modes.
- On appelle conjugaison le répertoire ( présenté sous forme de tableaux) de l'ensemble des variations auxquelles correspondent des "marques" distinctives
Qu'est-ce qu'un verbe?
Pourquoi six "personnes" du verbe?
Qu’est-ce que l'infinitif * du verbe?
Le participe passé, comprendre
Qu’est-ce que le participe d’un verbe?
les modes du verbe
pour exprimer quoi?[pdf]
Qu'est-ce qu'un verbe?
C'est l'une des deux catégories grammaticales essentielles pour "créer du sens".
- Le verbe, associé à un nom, forme avec lui un énoncé minimum ( message produit en employant un langage articulé ). Un verbe "dit" quelque chose sur ce qui est désigné par un nom
Le nom,
nomme, quand je dis « oiseau », je montre que je connais: oiseau |
Le verbe,
"parle" de ce qui est nommé:
voler |
« Oiseau voler » : cette association de mots suffit pour produire un sens . Un locuteur de langue française peut comprendre mais sait qu’on n’utilise pas les mots ainsi!
- Les verbes expriment soit une action (lorsqu'il y a une intention) , soit un fait (sans intention: "l'arbre penche") ou établissent un lien entre un objet et sa caractérisation (ce sont ceux qu'on appelle verbes attributifs - ils attribuent une qualité- , ou encore verbes d'état).
- Certains verbes peuvent changer de sens selon le contexte exemples: je reste à la maison (action), il reste jeune (v. attributif), J'ai le ballon (action), j'ai 15 ans (fait)
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Pourquoi six "personnes" du verbe?
- Un verbe varie en fonction d'un mot dont il dépend, très souvent un nom (ou un pronom) qu'on appelle sujet.
- Les six "personnes" du verbe, représentées par les pronoms de la "conjugaison" correspondent à six possibilités de groupes nominaux “sujets.”. Des « marques » ou désinences de personnes montrent leur relation avec le verbe.
- Les six pronoms sont indispensables dans les tableaux car ils permettent de différencier certaines formes verbales identiques*:
exemple: "avale" est une forme qu’on retrouve plusieurs fois dans l’ensemble de la conjugaison du verbe. D’une part au présent de l’indicatif : j'avale, il avale. La même forme n'a pas la même signification selon qu'elle est précédée du pronom "je" (« j’ » devant la voyelle « a- ») ou de "il".
D’autre part, sans pronom, "avale", appartient à un autre mode et donne un ordre.
Il y a deux catégoties de pronoms :
- d'une part, les premières et deuxièmes personnes, ce sont les pronoms : je, tu, nous, vous, qui représentent des interlocuteurs (émetteur, destinataire) dans une situation de communication.
- d'autre part, la troisième personne, avec ses variantes: il(s), elle(s), qui représente tous les groupes sujets possibles, masculins ou féminins, singuliers ou pluriel (G. nominaux mais aussi d'autres classes grammaticales)
* Dans certaines langues, les formes du verbe sont suffisamment différenciées pour qu'on n'ait pas besoin de pronoms (en grec par exemple: Έχω,Έχεις, Έχει, Έχουμε, Έχετε, Έχουν = 6 formes différentes )
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Qu’est-ce que l'infinitif * du verbe?
L'infinitif possède deux formes :
- L'infinitif présent, élément "neutre" (lexical) de la conjugaison d’un verbe, il donne le sens du verbe et sert de référence pour l’étude des autres formes car c ’est la forme choisie pour répertorier les verbes dans les dictionnaires (Ce n’est pas la même chose pour toutes les langues. Dans les dictionnaires de langue grecque, par exemple, la forme répertoriée est la 1ère personne du présent).
Il permet de "nommer" (comme le nom!) , de "lister" des activités:
- exemples: G. Perec, dans Espèces d’espaces ,se livre à une « mise en récit » d’activités en les formulant sous la forme d'une liste d'infinitifs:
"Déménager
Quitter un appartement. Vider les lieux. Décamper. Faire place nette. Débarrasser le plancher.
Inventorier ranger classer trier ....
Empaqueter emballer sangler ...
Balayer"
- Patrick Chamoiseau adopte la même formulation dans Une enfance créole 1 :
« Le grand jour d’eau pour Man Ninotte était le lundi, son jour de lessive… Mettre à tremper, battre, tordre, javelliser, rebattre, retordre, changer d’eau, y mettre du bleu, savonner, frotter, tordre et battre, … ».
- L’ infinitif passé est une forme composée: le verbe utilisé comme auxiliaire (en caractères gras dans l’exemple) est à l’infinitif, il est suivi du participe passé qui donne le sens :avoir déménagé, avoir balayé, être parti
L’infinitif peut souvent remplacer un nom : Il aime lire / Il aime la lecture.
Il peut, comme le nom, être relié à un autre mot par une préposition: Il est content de parler ;
Il regrette d’avoir parlé
* Bien que la nomenclature scolaire le classe dans les « modes » du verbe, ce n'en est pas un au vrai sens du terme, il n'en possède pas les propriétés.
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Qu’est-ce que le participe d’un verbe?
Il possède deux formes:
- Le participe présent, invariable - lorsqu'on l’emploie à la place d’une forme verbale complète, comme dans l’extrait ci-dessous : « éclairant » (il éclairait), « allant » (elle allait), « laissant »(il a laissé)
Extrait de Le Mystère de la Chambre Jaune de Gaston Leroux
« Il poussa les volets. Le jour entra, éclairant un désordre, entre des murs de safran. Le plancher était recouvert d'une natte, allant sous le lit … En outre, des gouttelettes de sang étaient répandues un peu partout et suivaient,... la trace d'une main.
- .... il a fortement appuyé, laissant sur le papier un dessin….., continuai-je
- Sans doute, interrompit Rouletabille en ricanant,. . . »
Lorsqu’il est précédé de "en" , on l’appelle gérondif : « en ricanant »
- Le participe présent devient variable (on l’appelle alors adjectif verbal) lorsqu’il est employé comme un adjectif, (pour vérifier on cherche, comme pour l'adjectif, si un équivalent féminin est possible (en vert dans l’exemple ci-dessous ) :
- Extrait de Le chien des Baskerville d’Arthur Conan Doyle :
De quelque part au cœur de ce brouillard rampant (f. possible : cette brume rampante) résonna un petit bruit continu de pas précipités. … J'étais au coude à coude avec Holmes, ...: son visage était livide, mais exultant (f. possible : sa figure était exultante) ; … tout à coup, … ses lèvres s'écartèrent de stupéfaction. …Jamais aucun rêve délirant (f. possible : aucune vision délirante) d'un cerveau dérangé ne créa vision plus sauvage, plus fantastique plus infernale que cette bête qui dévalait du brouillard.
- le participe passé est une forme qui peut remplacer un adjectif, qui a les mêmes marques que l’adjectif (masculin, féminin , singulier, pluriel) en ayant le radical d’un verbe (en gras).
- Dans l’extrait ci-dessous, exemples de participes passés dans le G.N. (« sa main blessée », « une rude main d'homme ensanglantée ») et comme suite du V. être ( « étaient carrelés », « étaient renversées », « étaient répandues ». Ils prennent les mêmes marques de genre et de nombre que le nom qu’ils caractérisent.
Extrait de Le Mystère de la Chambre Jaune de Gaston Leroux
« le vestibule et le laboratoire étaient carrelés, … deux chaises étaient renversées. … des gouttelettes de sang étaient répandues un peu partout et suivaient, en quelque sorte,... la trace d'une rude main d'homme ensanglantée.
- C'est une main fort naturelle, dont le dessin a été déformé , répliqua Rouletabille, … L'homme a essuyé sa main blessée sur le mur !
- Il sert aussi à former les temps composés (voir fiche "temps composés") et le passif .
- Exemples (voir extrait de texte ci-dessus), passé composé: « (L'homme) a essuyé » passé composé passif : « (le dessin) a été déformé »
- fiche d'orthographe
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